Objectifs et missions du Bercail

Cet article a été écrit dans le cadre des demandes de permis d’environnement et d’urbanisme du Bercail. Il fallait montrer les impacts positifs de l’activité pour le site du Couvent Sainte Anne. Les objectifs du Bercail sont basés sur 5 axes (environnemental, pédagogique, patrimonial, scientifique et économique) :

AXE ENVIRONNEMENTAL

Le Bercail développe une agriculture bio, vivante, respectueuse des plantes, des animaux et des sols. La préservation de l’environnement est le pilier de notre action. Nous sommes des amoureux de la nature et de la biodiversité et nous développons donc un modèle d’agriculture qui favorise la préservation des écosystèmes et le développement de la biodiversité. Pour nous, c’est une condition sine qua non de l’agriculture urbaine. Nous sommes convaincus que nos activités apportent une réelle plus-value aux différents sites en matière de développement et d’accueil de la biodiversité. Voici quelques-unes des actions qui sont menées dans cet axe :

  • Les moutons entretiennent et fertilisent les prairies de manière écologique et silencieuse. Cette méthode d’entretien ancestrale est d’ailleurs promue par de nombreuses administrations publiques comme Bruxelles Environnement (https://environnement.brussels/news/favoriser-la-biodiversite-par-le-paturage-de-moutons) ou la ville de Bruxelles (https://climat.bruxelles.be/fr/actions/ecopaturage). C’est d’autant plus intéressant pour le verger du Couvent Sainte Anne car les excréments des moutons sont riches en potassium ce qui favorise la fructification des arbres fruitiers.
  • Le pâturage est de type tournant ce qui permet le repos des prairies entre deux passages et limite le parasitisme. Il peut d’ailleurs être noté que nous n’avons plus vermifuger les brebis adultes depuis 2015 ce qui est exceptionnel et permet notamment aux insectes coprophages (ex : bousiers,…) de décomposer les crottes des animaux sans risquer de s’intoxiquer.
  • Production d’une alimentation saine, durable, BIO et hyper locale : fromages, yaourts, crèmes glacées au lait de brebis, jus de pommes, viande d’agneau,… exclusivement en circuit court (84 % de la production est écoulée uniquement sur la commune de Watermael-Boitsfort, le reste dans la région bruxelloise).
  • Les brebis retraitées de l’élevage laitier entretiennent les espaces verts publics de la commune en collaboration avec Bruxelles Environnement, la commune de Watermael-Boitsfort et le Logis-Floréal. Ce projet d’écopâturage innovant bénéficie d’un soutien financier de Bruxelles Environnement et permet d’entretenir ± 2,5 ha d’espaces verts en contribuant au cadre de vie des habitants et en développant de nombreuses activités pour tous les publics (transhumances, animations, ateliers, mobilisation citoyenne pour le gardiennage des moutons,…).
  • Production de fumier pour la fertilisation naturelle des légumes du Chant des Cailles et des prairies.
  • Dans le cadre des demandes de permis, le Bercail a fait appel à des experts agricoles ainsi qu’à des experts naturalistes qui attestent que la gestion des sites respecte l’environnement de manière exemplaire et que le nombre d’animaux n’est pas trop élevé. Ces experts sont les suivants :
  • Bruxelles Environnement (Facilitateur Nature)
  • Certisys (organisme de certification en agriculture biologique)
  • Protect’eau (Gestion durable en agriculture)
  • l’ULB (Agroecology Lab)
  • Bruxelles Nature
  • le Collège des Producteurs Ovins-Caprins
  • le Facilitateur Agriculture Urbaine de la Région Bruxelloise
  • Nous voulons ici particulièrement mettre en lumière l’expertise de deux experts naturalistes reconnus en région bruxelloise :
    • Mario Ninanne : président de Bruxelles Nature, président de la commission ornithologique de Watermael-Boitsfort et gestionnaire du site classé du Domaine des Silex.

« De mes propres constatations, et des explications obtenues sur place, l’exploitation actuelle du Bercail n’est pas préjudiciable à l’environnement. D’un point de vue biodiversité, il n’y a rien à redire. Sur place, pic vert, pic épeiche et choucas fréquentent les lieux. »

  • Mathias Engelbeen : expert Natura 2000 de la division Agriculture et Nature de Bruxelles Environnement

« Nous concluons que le projet du Bercail constitue un modèle agricole productif compatible avec une bonne gestion de la biodiversité du site classé du Couvent Sainte Anne. »

  • Agriculture biologique : depuis le lancement du projet, nous avons décidé de travailler en BIO (aucun pesticide, engrais de synthèse, favoriser le bien-être animal, alimentation bio pour les animaux,…) et nous allons même souvent plus loin que le cahier des charges de l’agriculture biologique classique (gestion en pâturage tournant pour éviter le parasitisme). Les coûts de la labellisation étant assez élevés et le projet étant basé sur la confiance, nous n’avons pas été labellisés officiellement avant 2019. En 2019, nous avons débuté officiellement la labellisation avec l’aide de l’organisme de certification CERTISYS. Suite à la visite de Certisys en septembre 2019 au Bercail, nous avons reçu l’attestation qui montre que le nombre de brebis proposé au Bercail respecte la réglementation européenne sur l’agriculture biologique. Depuis septembre 2021, les prairies du Couvent Sainte Anne sont officiellement labellisées BIO.
  • Selon le cahier des charges de l’agriculture biologique (plus restrictive que la réglementation wallonne), le nombre d’animaux pâturant effectivement un parcours est de maximum 6 UGB/ha de pâture effective, soit 39 brebis adultes par hectare (1 UGB = 6,5 brebis adultes). Cette réglementation est décrite dans l’Annexe 10.
  • Actuellement, les 45 brebis laitières du Bercail pâturent 1,7 ha au Couvent Sainte Anne, ce qui permettrait théoriquement d’avoir sur le site du Couvent Saint-Anne jusqu’à 68 moutons adultes à un temps T. Sauf exceptions, les brebis ne pâturent pas de décembre à mi-mars (il n’y a plus d’herbe et les sols sont trop humides). En effet, pendant l’hiver, les impacts du pâturage sur la prairie et sur les animaux peuvent être négatifs : surpâturage, tassement du sol, problèmes aux pattes (boiteries),…
  • L’expertise de Marjolein Visser de l’Université Libre de Bruxelles et celle de Christelle Daniaux, du Collège des Producteurs montrent que le modèle développé au Bercail est en accord avec les normes en vigueur et que le système de pâturage est bien géré au Couvent Sainte Anne.
  • La surface au Couvent Sainte Anne ne permet pas de nourrir toutes les brebis. Afin d’atteindre l’autonomie fourragère, La Coopérative du Chant des Cailles a obtenu une prairie de 3 ha située à Overijse ce qui permet de faire du foin qui sert à assurer le complément de l’herbe présente sur le site classé. La grande majorité du foin d’Overijse (+/-2,5 ha) est destinée aux brebis laitières du Couvent Sainte Anne, une petite partie (± 0,5 ha) étant réservée à nourrir les écopâtureuses (brebis retraitées) en hiver au Rouge-Gorge. L’autonomie fourragère est donc réalisée dans un rayon de 6 kilomètres autour de la bergerie ce qui correspond au modèle classique en élevage laitier. Généralement, le fumier récolté dans la bergerie sert à fertiliser les prairies de fauche qui n’ont pas été fertilisées par les excréments et urines des animaux au pâturage. C’est un cycle naturel respectueux de la terre et des animaux.
  • Nous avons décidé de suivre le Programme de Gestion Durable de l’Azote en agriculture (PGDA) qui impose que chaque exploitation dispose de superficies en suffisance pour épandre les fertilisants organiques sans risque pour l’environnement.
  • Accueil de la faune sur les prairies : le Bercail favorise l’accueil de la faune sauvage en limitant les interventions un maximum sur les prairies, en créant des abris (tas de bois) et en laissant les vieux arbres en place.
  • Précisons enfin qu’afin d’aller encore plus loin dans la préservation des écosystèmes et dans le développement de la biodiversité au Couvent Sainte Anne, le Bercail a décidé de demander la labellisation “Réseau Nature” de Natagora (https://reseaunature.natagora.be/entreprises). Deux visites du site ont eu lieu le 23 juin 2021 et le 15 septembre 2021 au Couvent Sainte Anne pendant lesquelles les responsables de Natagora ont pu attester que « la prairie ne présente pas de surpâturage » et que « beaucoup de choses sont mises en place pour préserver l’espace de prairie et le vieux verger » (voir email de Natagora en Annexe 8). La labellisation permettra surtout une reconnaissance du travail de préservation de la nature réalisée sur le site et une belle opportunité de bénéficier d’un accompagnement de Natagora pour développer un plan de gestion qui permettra de renforcer encore l’accueil de la biodiversité sur le site (ex. : fauche tardive sur certaines zones de prairie, laisser les arbres morts sur pied,…). Le plan de gestion a été finalisé en mai 2022 et doit encore être soumis au propriétaire.

Notre projet montre donc qu’on peut combiner harmonieusement des objectifs de préservation de la nature, d’accueil de la biodiversité et d’agriculture urbaine professionnelle sur un même site.

AXE PÉDAGOGIQUE ET SOCIAL

Depuis le début du projet, nous avons voulu développer une ferme participative, inclusive, créatrice de liens et ouverte sur le quartier. Comme le souligne le Facilitateur d’Agriculture Urbaine, « Le projet est également pédagogique, il est visité par des classes scolaires, des groupes adultes, et il est également lieu de formation de professionnels et stagiaires. ».

Voici les différentes activités pédagogiques et sociales organisées par le Bercail :

  • En 2018, le Bercail est devenu une ferme-école professionnelle. Le Bercail organise deux formations par an pour adultes d’une durée de 3 mois. Ces formations sont surtout pratiques (28 journées de pratique sur le terrain) mais également théoriques avec 3 modules théoriques sur l’élevage, la fromagerie et la gestion d’une ferme (aspects juridiques, financiers, ressources humaines,…). Chaque année, plus de 20 personnes sont formées au Bercail en élevage, écopâturage, traite manuelle et fromagerie. Le profil des stagiaires est assez varié mais beaucoup d’entre eux sont en reconversion professionnelle et cherchent à développer une activité professionnelle qui a du sens, en lien avec la nature. Parmi les 76 personnes qui se sont formées au Bercail depuis 2018, 13 ont trouvé un emploi dans le secteur après la formation et 7 ont démarré une activité professionnelle comme indépendant.

La formation organisée par le Bercail a un énorme succès et nous devons malheureusement refuser des dizaines de personnes chaque année.

  • Le Bercail accueille également de nombreux autres stagiaires provenant de différentes écoles, universités ou associations : écoles secondaires du quartier (Assomption, La Brise,…), instituts techniques et agricoles de Wallonie (de Soignies, de Ciney, d’Ath,…), facultés de Bio-ingénieur (ULB, UCL,…), service citoyen,…
  • Le Bercail encadre un vaste réseau de bénévoles du quartier : au total, nous accompagnons plus de 80 bénévoles permanents (dont 35 exclusivement pour le site du couvent Sainte Anne) qui s’occupent des moutons sur les différents sites, veillent à leur bien-être, participent aux activités, donnent des coups de main,… Sans leur soutien, le projet ne pourrait pas exister. D’un autre côté, cela leur apporte énormément de plaisir de travailler avec des animaux, de contribuer à un projet qui a du sens pour la ville de demain. C’est donc une véritable relation WIN-WIN que nous soutenons avec beaucoup de plaisir et de satisfaction.
  • Accueil de personnes en difficulté ou porteuses de handicap : les activités du Bercail et, plus particulièrement, le contact avec les animaux permettent à des personnes de « reprendre pied » dans la société. Nous accueillons chaque année 2 ou 3 personnes en difficulté qui viennent soit par l’intermédiaire d’un organisme spécialisé, soit de manière autonome : réinsertion socio-professionnelle, encadrement des mesures judiciaires alternatives (ex : ASBL SEMJA), personnes en burn-out, personnes atteintes de troubles autistiques, enfants déscolarisés, …
  • Nombreuses animations et activités pour enfants :
  • Les méthodes pédagogiques sont innovantes et permettent aux différents publics de découvrir les activités de la ferme par le biais de jeux, contes et en pratiquant directement les gestes du quotidien (traite manuelle, soins des brebis, fabrication de fromages,…). Les retours des instituteurs/trices, éducateurs/trices et accompagnateurs/trices sont très positifs et la demande est énorme, particulièrement pour découvrir les moutons et vivre une expérience « au-delà de la clôture ». Le nombre d’animations/stages a fortement augmenté depuis que la situation sanitaire est rétablie (le parc du couvent est également le parc de la maison de repos Sainte Anne ce qui a fortement limité le nombre d’activités en 2020 et 2021 à cause du covid-19).
  • Collaboration avec les écoles du quartier (école de la Sainte Famille, école Sainte Thérèse,…) : un module de 3 animations pour découvrir le Bercail à trois moments clefs de l’année a été organisé avant le covid et a été relancé à la rentrée de septembre 2021 avec 5 écoles primaires de Watermael-Boitsfort.
  • En 2021, La Ferme du Chant des Cailles a lancé les « mercredis complètement Cailles » : 11 mercredis après-midi pour les enfants du quartier pour développer des ateliers instructifs & participatifs, créatifs & ludiques autour des thématiques de la ferme (animaux, végétaux, métiers,…). Plusieurs animations se déroulent au Couvent Sainte Anne en lien avec les animaux.
  • Organisation de deux portes ouvertes par an avec des activités pour petits et grands : visites du site, transhumances dans le quartier, ateliers pour enfants, découverte des moutons « au-delà de la clôture »,…
  • Organisation de minimum 5 chantiers collectifs par an ouverts au quartier : vider le fumier de la bergerie, ramassage des pommes, entretien du verger, tonte de la laine,…

AXE PATRIMONIAL

L’activité du Bercail est probablement parmi les plus propices à assurer la conservation des qualités du Parc du Couvent Sainte Anne. Le projet assure une continuité par rapport à l’activité de production nourricière qu’a connue le parc du Couvent, depuis sa création et jusque fin des années 1980. En effet, le couvent a été (quasi) auto-suffisant d’un point de vue alimentaire, avec les vergers, le maraîchage, les troupeaux qui assuraient diverses productions. Comme en atteste la déclaration des sœurs encore présentes sur place en 2022, il y avait une grande diversité d’activités qui se déroulaient sur le site à l’époque incluant la production et la transformation alimentaire, l’élevage laitier, la fabrication de beurre, la vente des produits dans le quartier…

L’activité du Bercail permet également la pérennité des caractéristiques paysagères et végétales (paysage rural) du site. En effet, ce sont des prairies qui ont toujours été pâturées par des animaux et il serait dommage de les entretenir avec des machines.

Nous pensons sincèrement que l’agriculture urbaine, avec tous les bienfaits qu’elle peut apporter d’un point de vue éducatif, social, environnemental et économique, est une solution optimale pour la gestion des sites classés et pour la valorisation du patrimoine.

Dans son avis conditionnel favorable du 21 janvier 2021, la CRMS (Commission royale des Monuments et Sites) confirme cette analyse :

« L’utilisation des terres n’appelle pas de remarques sur le plan patrimonial dans la mesure où ce projet s’inscrit dans la lignée de la vocation originelle du site, classé, qui pourvoyait originalement aux besoins alimentaires du couvent en exploitant verger, potager et prairies. Les activités proposées rencontrent par ailleurs le rôle didactique, pédagogique et social du parc, inscrit en zone verte au PRAS, la vente ponctuelle de production locale organisée sur le site étend une activité commerciale accessoire ».

AXE SCIENTIFIQUE

Le Bercail et, de manière plus générale, La Ferme du Chant des Cailles, est un projet hors norme, en-dehors des sentiers battus. En effet, l’agriculture n’est plus vraiment pratiquée en région bruxelloise depuis des décennies. Depuis quelques années, elle refait son apparition dans des formes nouvelles, innovantes afin de s’adapter au contexte urbain qui impose des contraintes importantes mais représente également des opportunités particulières (proximité des habitants, participation citoyenne). Les modèles agricoles nécessitent donc d’être innovants techniquement et, surtout, socialement pour permettre de valoriser au mieux ces opportunités et soulever les freins. Dans ce cadre, La Ferme du Chant des Cailles a entrepris les actions suivantes :

  • Participation à des recherches scientifiques sur l’agriculture urbaine, l’agriculture durable et la transition avec l’ULB (études Ultra Tree, Cycle Farm) et avec l’UCL (étude SAULE).
  • Participation dans le projet de recherche de Lou Plateau (ULB – doctorat sur les fermes coopératives et collectives).
  • Collaboration avec Bruxelles Environnement sur des réflexions pour concilier nature et agriculture (mise en place de pâturage dans des prairies classées en Natura 2000, intégration de l’écopâturage dans les plans de gestion des parcs de la RBC,…)
  • Participation active aux Ecoles d’été de l’Agriculture Urbaine organisée par l’ULB en 2016, 2017 et 2021 : présentation du projet, transmission de notre expérience, débats, co-construction de solutions face à des contraintes communes aux projets d’agriculture urbaine,…
  • Candidature au programme « Prove your social innovation » de Innoviris pour le projet d’écopâturage participatif en milieu urbain.

Selon le Facilitateur Agriculture Urbaine : « le projet est considéré comme exemplaire à l’échelle de la Région, à plusieurs titres : son caractère innovant, agro-écologique, la recherche permanente d’améliorations d’un écosystème à la fois environnemental, social et économique, son modèle collaboratif. Cette activité est en ce sens économique, mais aussi expérimentale, participant à une démarche scientifique : il s’agit de démontrer par la pratique la réalité et la faisabilité d’une agriculture paysanne en milieu urbain. Le projet est également pédagogique, il est visité par des classes scolaires, des groupes adultes, et il est également lieu de formation de professionnels et stagiaires. ».

AXE ÉCONOMIQUE

Le Bercail existe depuis 2012. Depuis le départ, nous voulons montrer qu’une agriculture durable, locale et participative est viable en ville sans une dépendance massive aux subsides et tout en respectant l’environnement (sols, eaux, air,…), les animaux (bien-être, races locales adaptées,…) et les bergers (conditions de travail, revenus corrects,…).

La partie la plus compliquée a clairement été la partie économique. En effet, le secteur agricole est globalement en crise depuis des décennies et il est de plus en plus difficile de créer des emplois durables dans ce secteur. Aujourd’hui, nous sommes fiers de montrer que les revenus des travailleurs dépendent directement de la production et de la vente des produits et non pas de subsides structurels. L’autre grande réussite, c’est d’avoir pu conserver une taille considérée comme « très petite » dans le milieu agricole. En effet, en général, les experts considèrent qu’il faut minimum 60 brebis laitières pour faire vivre une personne dans ce métier.

Au Bercail, nous avons travaillé bénévolement pendant plusieurs années pour arriver en 2017 à un modèle viable économiquement et totalement respectueux de l’environnement avec 45 brebis à la traite.

En 2022 (encore 45 brebis à la traite), nous pensons toujours que ce nombre est suffisant. Le projet permet de rémunérer 10 personnes (pour +/- 5 équivalents temps plein). Le taux horaire reste encore faible (entre 9 et 12 € net / heure) mais c’est déjà une belle réussite pour le secteur agricole.

Nous avons donc décidé de maintenir un maximum de 45 brebis à la traite. Pour notre développement futur, nous allons diriger notre énergie sur l’écopâturage (les brebis retraitées qui entretiennent les espaces verts du quartier) et sur l’aspect pédagogique et social du projet.

En conclusion, le Bercail est non seulement un exemple innovant de projet de développement durable mais il est aussi viable économiquement, ce qui lui permet de créer des emplois et de fonctionner sans subside structurel, ce qui est remarquable pour le secteur de l’agriculture, réputé pour être très peu rentable.