La Ferme du Chant des Cailles, un pion dans une partie d’échecs entre partis politiques

La Ferme du Chant des Cailles à Watermael-Boitsfort s’étonne de recevoir de la Société du Logement de la Région de Bruxelles-Capitale (SLRB) ce qui ressemble à un ultimatum. Elle regrette cette façon abrupte de clore les discussions entamées sereinement dans le cadre du Groupe de Travail institué par la secrétaire d’État Ben Hamou.

La SLRB fait annonce d’une nouvelle proposition. En fait, il n’en est rien, puisque le protocole d’accord en question a déjà été mis sur la table fin avril. La Ferme a réagi à ce document le 11 mai. Elle a adressé à Madame Nawal Ben Hamou, secrétaire d’État au logement de la Région, et Olivier Deleuze, bourgmestre de Watermael-Boitsfort, un courrier dans lequel elle faisait part de son malaise d’être « prise en étau entre une ligne environnementale défendue par la Commune et une ligne « politique du logement » défendue par le Secrétariat d’État au logement ». La Ferme invitait les responsables politiques à s’entendre, refusant de devenir la victime désignée d’un affrontement politique.

Affrontement toujours pas résolu à ce jour, puisque la Région et la Commune de Watermael- Boitsfort ne sont pas parvenues à un accord.

La Ferme est un projet d’agriculture urbaine écologique et participative. À ce titre, elle rend de précieux services sociaux, environnementaux et économiques aux locataires de la Société Immobilière de Service Public – Le Logis-Floréal -, propriétaire du terrain sur lequel elle a développé ses activités, ainsi qu’à l’ensemble des habitants du quartier. Son apport est incontestable, non seulement en matière d’alimentation saine et locale, mais aussi en termes de cohésion sociale et d’éducation relative à l’environnement. Elle signe ainsi une belle réussite.

La Ferme souhaite poursuivre dans cette voie en créant un réel partenariat avec Le Logis- Floréal. De fait, sa préoccupation première à l’heure actuelle est de développer son projet pédagogique et d’améliorer l’accessibilité de ses produits aux habitants à faibles revenus du quartier.

Sensible au problème de l’accessibilité du logement à Bruxelles et du manque de logements sociaux qui en découle, elle ne peut que faire valoir que ses activités contribuent à une transformation socio-écologique nécessaire pour que la ville et ses habitants puissent faire face aux multiples enjeux actuels. La population ne s’y trompe pas et soutient massivement ce projet d’avenir.